BBC dans les règles de l’art
Pour de la rénovation, c’est exceptionnel ! » Olivier Joffre, expert en étanchéité à l’air dans les bâtiments basse consommation (BBC), vient d’annoncer le résultat du test effectué pour Jean-Marc Déverchère.
L’architecte chauffaillon réhabilite une vieille ferme aux normes BBC. Une première pour lui. « Mon cabinet a été sélectionné en appel à projet par le Conseil régional pour cette réalisation. » L’idée est de travailler un domaine nouveau avec un bâtiment étudié pour limiter la consommation énergétique, et de percevoir une aide de la région (plafonnée à 15 000 €).
Olivier Joffre vérifie les fenêtres sous le regard attentif de Jean-Marc Déverchère. Photo E. L.
Mais pour bénéficier de ce soutien financier, il faut respecter les règles précises d’aménagement. Chauffage par poêle à granules, production d’eau chaude par panneaux solaires, économiseurs d’eau sur les robinets et la chasse d’eau, menuiseries triple vitrage en bois et isolation en laine minérale de 14 cm pour les murs, et de 10 cm de polyuréthane au sol. « Cette isolation spécifique permet de réduire sa consommation d’énergie grise à 36 kWh/m²/an contre 120 à 150 pour une maison traditionnelle », confie M.Déverchère.
En route pour le test
« Bon, on peut commencer. » Olivier Joffre, d’Exp’Air 21, a remporté le marché de la Région pour vérifier l’isolation des BBC sélectionnés eux pour la subvention. Il va passer sa matinée à Chauffailles pour vérifier et apporter des corrections au fur et à mesure de ses recherches.
La porte soufflante est prête, les paramètres de l’ordinateur aussi, la maison fermée à clef. Le bâtiment peut être mis en surpression. « Le ventilateur de la porte envoie un vent de 30 km/heure dans la maison. Le film d’étanchéité, un pare vapeur collé aux murs entre l’isolant et les cloisons, se tend doucement. L’ordinateur indique que le bâtiment est en surpression. Olivier Joffre sort sa poire à fumée et son appareil photo puis longe les fenêtres, le sol, le plafond. « Quand il a y a une fuite, la fumée s’échappe vers l’extérieur, explique le professionnel. Au sol, les pattes de fixation laissent pénétrer de l’air. Au plafond, même souci à hauteur des solives. « C’est infime mais mis bout à bout, ça représente une grosse fuite. Avec le temps, le bois travaille et c’est pire. Une muraillère, grosse poutre dans laquelle seraient emboîtées les solives, limiterait les dégâts. »
Une matinée pour scruter, trouver une solution immédiate ou donner un conseil pour l’avenir, et au final, un bilan « exceptionnel pour de la rénovation puisque le cumul des microfuites équivaut à un trou ouvert en permanence de 13 cm de côté. Autant dire que cette rénovation a été réalisée parfaitement. »
source: JDSL 10 Mai 2010